mercredi 29 juin 2011

Une dernière pour la route... - reboot -


Colegio militar, près de là où j'habitais et du grand parc de Redenção où s'y tient une grande foire tous les dimanches.


Dernières heures passées à Porto Alegre, derniers instants au Brésil. J'ai encore du mal à prendre conscience de ce que cela signifie, j'ai la tête ailleurs et la loi fondamentale du "les-derniers-instants-sont-les-meilleurs" se vérifie une fois de plus.
Mais avant de partir je devais quand même vous transmettre cette ultime bouteille à la mer, déposée romantiquement dans le rio Guaiba (le fleuve-lac qui longe la ville) et retrouvée par la radio de la méduse. Ce sera donc une liqueur de souvenirs de Buenos Aires, et enfin le racontage de la mission secrète à Porto Alegre.


Entretemps j'ai donc enfin terminé mon mémoire/projet de recherche, me suis enfui durant dix jours pour Florianopolis et Foz do Iguaçu. Tout s'est réellement accéléré ce dernier mois, rencontres, paysages, découvertes incessantes, après un an passé ici je me sens encore novice et ce n'est pas pour me déplaire. S'étonner de tout n'est pas une façon désagréable de mener sa vie.
Je vais donc de ce pas prendre l'avion ce soir, et retrouver le pays des vrais fromages. J'imagine que je publierai ici des réflexions un peu plus longues sur l'année qui vient de s'écouler et sur le retour.

 Le centre ville de Porto Alegre, où j'ai donc réalisé durant trois mois un petit mémoire sur l'évolution du Budget Participatif de la ville gaucha depuis 2004....


Un dimanche soir à Redenção. Les arcs que vous voyez sont un monument aux morts de la ville durant... la Seconde Guerre Mondiale. Il s'agit principalement des soldats morts aux combats durant la campagne d'Italie. Le dimanche soir l'endroit est envahi par les gothiques. Je n'ai toujours pas bien compris pourquoi...  

Si vous souhaitez d'autres vues de Porto Alegre, je ne peux que vous renvoyez au beau-blog de Clarita, qui avait déjà beaucoup présenté la ville.
Avant de partir je revois quelques petits dessins qui me rappellent chacun la multitude de phases par lesquels je suis passé durant cette année :

Solitude des corps à Aracaju


Sérénité et ouverture. Apprendre à être là. 


Choc de l'autre. Choc devant son propre reflet, grandes transformations.



Délires cérébraux et musicaux. Le corps, toujours.




Passion néolithique. Elargir au tout, à la somme. Quel monde, quel système voulons-nous ?




Les photos et les croquis avaient un peu de retard. Comme je ne suis pas vache, mais plutôt koala, j'ai donc un bonus pour vous, le genre de vidéo que m'envoyait sœurette dans les petits moments de blues :


Vous pouvez cliquez dessus. Après c'est à vos risques et périls, vos yeux risquent de gonfler d'humidité et des cris de joies infantiles atteignant des sommets de ridicule peuvent sortir de votre bouche. Et je ne vous ai pas encore montré les photos de coatis...

Allez, en route !

lundi 13 juin 2011

Aracaju ne meurt jamais

São Sebastião aracajuense. Avant de quitter la petite ville du Nordeste, j'offre pour les remercier un "Saint Sébastien" à la famille de Vivi. C'est un saint beaucoup vénéré par ici, et j'ai une sympathie particulière pour lui.






Pour moi Saint Sébastien, c'est l'homme meurtri. C'est celui qui détruit l'image patriarcale en modifiant cette fois non pas la représentation féminine mais directement celle de l'homme tout puissant. C'est un homme fragile. Et qui en même temps transforme la douleur des flèches qu'il reçoit comme autant de preuves de sa vitalité. C'est un homme vulnérable mais qui présente cette vulnérabilité comme un étendard, et qui de fait est sauvé.

Et comme il faut toujours citer ses sources : 



Je profite de cet article pour en mettre une dernière couche sur le Chili, vous pourrez accéder par cette vidéo à la quatrième bouteille à la mer que la Radio de la méduse s'est empressée de recueillir dans l'océan. J'ai hésité à vous faire partager les explications de mes camarades sur les techniques de copulation des loups de mer... Mais l'année n'est pas encore terminée, une autre bouteille à la mer est déjà en route et je vous dévoilerai bientôt l'objet de ma mission secrète à Porto Alegre !

jeudi 26 mai 2011

C'était l'hiver en Catalogne






Et le printemps commençait à bourgeonner dans le monde arabe. Profiter de la clémence méditerranéenne pour visiter Barcelone, revoir des amis ici et à Madrid, et terminer enfin ce mandala qui traînait depuis des mois, (s'il y a des volontaires pour le coloriage). Je l'avais encore modifié, des visages ont changés, des pièces se sont assemblées... Je crois que le chat vers la gauche, le chat du Prophète a cessé de se mirer, et que Schéhérazade s'est cassée de son palais (à moins qu'on ne l'ait assassinée). Et d'autres changements encore, que je ne révélerai pas ici...



















(Ne pas hésitez à cliquer dessus pour s'y perdre, c'est fait pour)


Toujours à Barcelone, je voulais partager avec vous ces images. Là encore je vous laisse deviner de quoi il s'agit, c'est tellement facile que j'en ai honte.


La nef centrale venait tout juste d'être terminée. Ce qui fait que l'on peut désormais admirer le plafond ci-dessus. Il reste encore de nombreux vitraux à mettre en place, mais les premiers résultats sont déjà extrêmement prometteurs.







Et enfin pour casser l'image de la Barcelone touristico-bobo-pseudo-alternative qui lui colle à la peau et qui peut se révéler très étouffante à la longue, je ne peux que vous conseiller de voir l'excellent film d'Iñárritu. C'était aussi pour moi l'occasion de me réconcilier avec Javier Bardem, parce que son rôle de peintre dans Vicky Cristina Barcelona était vraiment noeud-noeud. A l'inverse du film de Woody Allen, Biutiful fait peur, nous fait pleurer et nous fait douter. Mais il s'y trouve une force exceptionnelle, une poétique de l'apocalypse, de l'usure, d'un monde occidental à bout de souffle. C'est un débarras, une foire géante de rêves oxydés de laquelle nous ne pouvons pas sortir, c'est beau, fragile et mortel. 








samedi 21 mai 2011

Rattrapage

"Pas de nouvelles, bonnes nouvelles" comme dirait ma marraine la fée.


Mois de Février. Au bord d'un magnifique lac chilien, entouré de Tintin, monsieur Chapeau et la reine controversée des crêpes bretonnes. Rayonnant, j'ai décidé de dire oui à la vie et de goûter aux joies du vivre-ensemble. Merci à Mlle S. d'avoir su capter cet instant rare.

Et oui, cela faisait un certain temps que je n'avais pas épanché mon narcissisme le long de ces espaces virtuels. Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir des histoires à vous raconter, ce serait plutôt justement que je ne sais pas vraiment par quel bout commencer.
Mais comme mon retour en France se rapproche de plus en plus dangereusement il aurait été dommage d'attendre encore plus pour partager. Disons que ce blog fera office de sas de décompression, alors les pensées et les souvenirs prendront un tour un peu chaotique, j'espère que vous me le pardonnerez.

Avant de piquer l'ordi de mon coloc brésilien pour récupérer mes photos de ces derniers mois, déjà un petit morceau de son qui traînait depuis Février, je m'étais promis de l'y mettre. Depuis les montagnes de sons, de bruits et de gloups divers se sont accumulés et je n'ai pas encore eu le courage de les écouter droit dans les oreilles. Ça parlait de tortues et de métro je crois.




Comme certains d'entre vous ne parlent pas portugais (pauvres petits), je daigne vous mettre la traduction qui suit.
Aline Castelo -  mon nom est Aline Castelo,  je suis biologiste, je travaille pour le projet Itamar. Et je travaille notamment dans l'accueil et la participation, l'accueil du public, les manières d'attirer les visiteurs
Moi - Et vous pourriez présenter un peu le projet Itamar ?
- Itamar a maintenant 30 ans, C'est un projet de conservation des tortues marines qui a lieu dans 23 bases tout au long du littoral brésilien, et c'est un travail sur trois aires bien distinctes. Les zones de retour où les tortues vont se reproduire, les zones d'alimentations où les animaux vont utiliser la zone pour se nourrir et se reposer, et les zones touristiques où ont lieu le déplacement de nombreux touristes et où les agents vont en profiter pour montrer toutes les actions qu'Itamar développe
- C'était le premier projet de ce type non ? Parce que c'est un projet assez ancien ?
- En effet, c'est l'un des projets pionniers dans le travail avec les tortues, du coup on a appris de nombreuses choses au fil des ans. Parce qu'il n'existait pas de travail solide sur la conservation des tortues marines et en général il existait très peu d'informations sur les tortues. Du coup au début c'était très difficile parce que personne ne connaissait encore bien l'âge de reproduction, quelles étaient les zones où elles allaient pondre, comment les communautés inter-réagissaient avec les animaux. Du coup au début, on s'est surtout concentré sur toutes ces recherches. Il a fallu se rendre constater qu'ici les groupes humains mangeaient la viande et les oeufs de tortues, et que c'était l'un des principaux facteurs qui plaçait les tortues dans la catégorie des espèces animales menacées à l'époque. Aujourd'hui on rencontre d'autres sortes de problèmes.
- Donc au fait c'est un projet qui fait le lien entre le social et l'écologie, c'est ça ?
- Exactement, nous faisons beaucoup ce type de travail, un travail d'intégration sociale, de valorisation culturelle. ainsi dans les communautés en question on travaillait sur de nouvelles formes d'emplois et de salaires,
- Et qu'est-ce que vous aimez dans ce travail ?
- Et bien c'est bien valorisant parce que je trouve que c'est une chose importante de sensibiliser les personnes pour une cause importante qui est la conservation, de manière générale. Car malheureusement nous vivons dans un système dont l'idéal est toujours le profit, qui met totalement de côté la condition biologique, du coup c'est bien intéressant parce que cette fois vous pouvez réussir à sensibiliser un peu les gens.
- Vous trouvez qu'il existe une évolution dans l'esprit des Brésiliens dans la relation à l'environnement ?
- Moi je trouve que non, la vérité c'est que ce qui existe aujourd'hui c'est un fort intérêt des médias pour la question environnementale. Cela nous facilite un peu la tâche, mais en même temps parfois des difficultés parce que ça finit par créer des idées simplistes.
- Merci beaucoup

dimanche 19 décembre 2010

Tempo do Advento, Dia 20 de dezembro. Sur le départ.




    Volta para Europa






Tant qu'à laisser les souvenirs et l'égocentrisme nous submerger... On va aussi faire une séquence nostalgie année 2010 dans ce calendrier de l'Avent. Ça devient vraiment du n'importe quoi.
Souvenir de Porto, peu de temps avant d'embarquer pour le Brésil. Aujourd'hui pour le plus grand malheur du Vieux Continent qui espérait que je me fasse bouffer par un boa, je reviens sain et sauf. A moins qu'il ne neige à Lisbonne.



J'en profite au passage pour faire de la pub pour Seat, qui s'est payé son grand panneau sur l'une des plus belles villes du Portugal. Mais si, regardez bien sur la photo, à côté de mon regard fougueux, le gros truc rouge. Je devais sûrement penser à m'acheter une belle voiture d'ailleurs.



vendredi 17 décembre 2010